Série Mag n°1 - Octobre 2000

Bien que sa popularité ne cesse de grandir, Sarah Michelle Gellar continue à se montrer disponible et attentive aux demandes de ses fans. Alors qu'elle revient d'une mission humanitaire en République dominicaine, elle fait le point sur les derniers mois de sa vie mouvementée.

Tu tournes actuellement la 4ème saison de "Buffy". Comment ton personnage est-il en train d'évoluer ?

La vie De Buffy est complètement chamboulée. Elle quitte beaucoup de personnes qui lui sont chères : sa mère, Angel, Giles… Mais c'est aussi un nouveau départ pour elle, puisqu'elle entre à l'Université. Elle va devenir plus indépendante. C'est incroyable à quel point elle a changé depuis le début de la série… Et je ne parle pas de sa couleur de cheveux ! (rires ).

Elle est adulte maintenant.Quand elle a commencé son " activité nocturne extra-scolaire " - c'est à dire la chasse aux vampires après les cours - elle était effrayée. Elle n'était pas certaine d'être à la hauteur de la tâche qu'on lui avait confiée. Mais, aujourd'hui, Buffy a mûri ; elle assume ses responsabilités. Sinon, je crois aussi qu'on va parler de sexe cette saison…

Comment as-tu vécu le départ de David Boreanaz ?

Il n'y a pas de mot assez fort pour exprimer tout le bien que je pense de David. Sur le plateau, nous avons vraiment partagé une relation formidable. Je pense que vous avons réussi àcréer quelque chose ensemble. Nous partagions une véritable complicité. En l'espace de trois ans, nous ne nous sommes jamais disputés. Ce n'est pas facile de continuer sans lui. Les premières semaines de tournage ont été les plus dures, mais ça va mieux maintenant.

Buffy et Angel sont-ils à jamais séparés ?

J'espère qu'ils se retrouveront prochainement. L'un de nous va sans doute faire une apparition dans la série de l'autre. Rien n'a encore été décidé pour le moment, car nous sommes tous les deux très occupés par nos séries respectives. Mais je suis sûre que cette "réunion" finira par se faire. En attendant, c'est Spike qui va assurer le lien entre Angel et Buffy. Cette saison, l'affreux est de retour dans "Buffy" et dans "Angel".

Qu'est-ce que tu as fait l'été dernier ?

Plutôt que de tourner un film, comme beaucoup de mes camarades, j'ai préféré me reposer et profiter un peu de la vie. Ca m'a fait beaucoup de bien. Et puis ça m'a aussi permis de me consacrer à une bonne œuvre. J'ai soutenu l'opération "Habitat for Humanity" en République dominicaine. Je me suis rendue sur place et j'ai participé à la construction d'une maison. Ce n'est qu'une goutte d'eau dans l'océan, mais c'est quelque chose de concret. Plutôt que de faire un joli chèque, j'ai préféré mettre les mains dans le ciment… littéralement !

Est-ce à dire que tu te désintéresses du cinéma ?

Je suis l'une des rares actrices de télévision qui n'essaie pas à tout prix de mener une carrière au cinéma. Le cinéma m'intéresse à condition que l'on me propose un projet vraiment passionnant. Le tournage de "Sexe intentions" a été tellement formidable que je n'ai pas envie de refaire un film à moins d'être sûre d'en faire un mieux. L'année dernière, j'ai tourné dans "Simply irresistible". C'est l'histoire d'Amanda, une cuisinière dont les plats sont ensorcelés. Tous les clients de son restaurant se retrouvent "esclaves de l'amour". J'aimais beaucoup le concept de cette comédie romantique, mais j'ai été un peu déçue par le résultat final. C'est pour cette raison que, maintenant, je préfère attendre que l'on me propose un rôle vraiment parfait.

En lisant les récentes interviews, on a l'impression que le succès de "Buffy" continue à te surprendre…

C'est vrai, et c'est sincère. Je ne considère pas ça comme quelque chose de normal. Je suis toujours abasourdie quand on me traite comme une star. Par exemple, quand Georges Lucas m'a envoyé une invitation pour l'avant-première de "La menace fantôme", je n'en revenais pas. C'était un cadeau pour mon anniversaire ! Il paraît que sa fille est une grande fan de "Buffy". Quand je l'ai rencontré, il m'a dit : "Appelez-moi Georges". J'en suis restée bouche bée. Je crois que je ne m'habituerais jamais à ce genre de choses !

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