Téléstar n° 2865 (novembre 2001)

Charisma Carpenter  :
"J'ai un sacré tempérament"

Dans "Angel", elle tient tête à David Boreanaz. Et a réussi à se faire un nom dans l'ombre de Sarah Michelle Gellar, la partenaire de ses débuts dans "Buffy". Dans la vie aussi, cette trentenaire sexy est une jeune femme très déterminée.

Depuis que vous incarnez la belle Cordélia Chase dans "Angel", vous n'êtes pas très tendre à l'égard de "Buffy contre les vampires", série qui vous a pourtant fait connaître ….

On ne peut pas les comparer. "Angel" s'adresse à un public plus adulte et met en scène des émotions telles que la solitude, la détresse, l'instinct de survie. Dans "Angel", les téléspectateurs peuvent se reconnaître dans les personnages. "Buffy" est davantage une métaphore de la vie lycéenne. Et puis, ici, aux Etats-Unis, "Angel" marche du tonnerre et coiffe même "Buffy" à l'Audimat. Non, franchement, ces deux séries n'ont aujourd'hui plus grand-chose en commun.

On ne vous a pas encore prêté de liaison avec David Boreanaz ?

Et pourquoi voulez-vous qu'on m'en prête ? David est comme un frère pour moi. Il a un humour fou, il est imprévisible et plein de vie. Rien à voir avec le héros très sombre qu'il campe dans "Angel".

Alors, côté cœur, où en êtes-vous ?

Tout va très bien, merci ! Je vis depuis trois ans avec Damien Hardy et je suis très heureuse. Nous nous sommes rencontrés dans un cours d'art dramatique. C'est un garçon extrêmement créatif : il écrit, joue la comédie et il a été mannequin en Italie. Il a même participé en tant que vampire à un épisode de "Buffy". C'est moi qui l'avais pistonné !

C'est l'amour qui vous rend de plus en plus sexy ?

(Elle éclate de rire). Sans doute ! Plus sérieusement, depuis que j'ai eu 30 ans, je me sens vraiment mieux dans ma peau, plus féminine, sophistiquée et sexy. Je suis un peu comme le bon vin. En prenant de l'âge, je me bonifie.

On ne vous reproche pas parfois de manquer un peu de pudeur ?

Question sentiment, j'ai beaucoup de mal à avouer que j'aime ou que je souffre. Pour moi, c'est ça la pudeur.

Ce corps qui fait rêver vos fans, comment l'entretenez-vous ?

En faisant du yoga une heure par jour, cinq jours par semaine. Je me suis aussi découvert une passion pour le tennis. Je voulais avoir des jambes aussi musclées que celles de Steffi Graf. J'y suis parvenue.

A deux ans, vous participiez déjà à des concours de beauté. Ce n'est pas un peu jeune pour cultiver le culte de son corps ?

Non, je ne crois pas. Cela m'a en tout cas permis de vite comprendre de quoi l'existence était faite. Et puis ma mère a toujours respecté la petite fille que j'étais : jamais de maquillage outrancier ni de tenues ridicules. Surtout, elle ne me culpabilisait pas lorsque je ne me classais pas première.

Vos années d'adolescente ont été perturbées par le divorce de vos parents. Cela affecte-t-il votre vision de l'amour ?

Inconsciemment, certainement. Mes parents ont divorcé lorsqu'avais 13 ans. Ma mère s'est remariée il y a deux ans, et mon père il y a cinq ans. J'ai trois demi-frères que j'adore ! Je me souviens de ces années où, voyant ma mère malheureuse, je lui suggérais de quitter papa que j'aimais aussi de tout mon cœur. Je pensais que si leur bonheur passait par une séparation, il valait mieux le faire le plus tôt possible. A 13 ans, on perçoit déjà les choses. Les disputes incessantes, il n'y a rien de pire pour donner une image négative du mariage aux enfants

C'est pour cela que Damien ne vous a toujours pas conduite à l'autel ?

Je devais me marier en avril 2000. Mais à cause d'une secrétaire de la paroisse peu efficace qui s'était trompée dans les dates, la cérémonie fut repoussée. Depuis, je n'ai pas trouvé le temps. J'ai envie d'un mariage avec beaucoup de fleurs, des chandelles et à l'église. Et, surtout, je rêve d'avoir beaucoup d'enfants.

Quel tempérament !

En effet, je ne suis pas du genre à me lever le matin en pensant que je ne vais peut-être pas donner 100 % de moi-même. Ca m'épuise, mais c'est dans ma nature.

(Propos recueillis par Franck Ragaine)